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Luc, assis sur un banc sur la petite place tout près du SAMU social, replié sur lui-même. M. et moi le saluons, et lui demandons comment il va, je m’assieds auprès de lui.

On sent sa souffrance intérieure, sa grande solitude, sa prostration, sa misère. Il est au SAMU social et attend toute la journée avant de rentrer le soir. Là, il fait bon au soleil..
M. lui demande si il a faim. Oui. Il accepte une pomme qu’il croque à pleines dents. Il a très mal au dos et se plaint de ne pouvoir se mouvoir. On le sent résigné et éteint.
On lui parle de Dieu, de Jésus, il n’est pas contre…il écoute mais semble si loin dans ses pensées. On lui dit combien Dieu l’aime que sa vie a du prix, on fait conversation par quelques questions simples. On lui parle des Franciscains, tout proches de l’autre côté du boulevard. Il ne les connait pas.

 » Vous êtes d’accord qu’on prie pour la guérison de votre dos ? »

Il est d’accord mais ne semble pas trop y croire.
Nous prions pour la guérison de son dos et remettons sa vie. Nous louons Dieu. Il semble s’ouvrir et se détendre un peu. Il bouge un peu.
Nous parlons de sa vie. Nous lui proposons de prier ensemble.

Connaissez-vous le Notre Père ?
Il nous parle alors de sa scolarité en néerlandais, c’est là qu’il entendait les prières. Nous prions « le Notre Père » et « Je vous salue Marie » en néerlandais. Il écoute et semble ému.
« Nous allons continuer à prier pour vous Luc, pour la guérison de votre dos, on est 3 maintenant à prier pour vous ! (Lui et nous) et il répond : « non 4 ! »

Surprise de sa réponse !
« Oui, vous avez raison, le Seigneur prie avec nous » !
« …et nous sommes même 5, avec Marie ! »

Sourire sur ses lèvres.
Nous le quittons en lui ayant redit la présence de Frères tout près de  » chez lui ». Seigneur, bénis- le et guéris-le, continue de Te révéler à lui !

« Kakoule », n’a pas de prénom, c’est son nom. C’est comme  » ça coule », nous dit-il en souriant.
Originaire du Congo, il est en Belgique depuis plusieurs années. Il attend près de la gare du Midi. Nous l’abordons simplement en lui demandant si ça va. Sourire sur ses lèvres, joie du contact !

« Vous attendez ? ». « Oui j’attends quelqu’un ».

Il aime la conversation, qu’on s’intéresse à lui, il en est touché. Il vit, nous comprenons dans une grande précarité, à Leeuw St Pierre. Il n’a pas de travail mais suit une formation en ce moment.
Nous lui disons qui nous sommes et ce que nous faisons : une mission de rue à la rencontre des gens. Il est content, touché et nous dit qu’il est chrétien lui aussi et qu’il prie, mais qu’il a du mal à partager sa foi avec d’autres. Il va à la messe (en flamand) pour rencontrer Dieu.  » C’est à l’intérieur que ça se passe » dit-il avec le sourire.
Mais on ressent sa soif de présence en même temps.

Nous lui parlons du Couvent et de la joie qui y règne, il est enthousiaste et désire venir, peut-être même ce dimanche ! Nous prions ensemble le « Notre Père » et « Je vous salue Marie ». Cela lui plaît. Il veut faire un selfie avec nous, puis même une vidéo 😉
Joie!
Finalement nous comprendrons par la rencontre suivante qu’il attend son tour pour la douche ambulante qui est là le vendredi. Mais lui nous dit : « en fait, c’était vous que j’attendais ». Merci Seigneur !
Joie dans notre cœur pour cette rencontre si bénéfique pour lui et pour nous ! À bientôt Kakoule ! Seigneur, bénis-le !

Sur le même muret, attendant son tour pour la douche, nous abordons un bel homme âgé à la barbe blanche, aux yeux riants, au visage serein malgré la pauvreté qui se traduit de son attitude. Cet homme semble plein de sagesse. Il se laisse aborder presque naturellement avec le sourire.
J’ai presque le sentiment de déjà le connaître. Kamel est son prénom. Il était musulman. Il est algérien. Il a épousé une belge catholique et est devenu catholique. « Pas pour elle, mais de moi-même ! » Il est père de 3 grands enfants dont il se réjouit de la situation.  » Ils vont bien ! » Il ne doit pas les voir beaucoup.. Il est seul depuis la séparation avec sa femme il y a longtemps.
C’est ça qui est à l’origine de sa vie si précaire. Il est lui aussi au SAMU social. Il est touché de notre rencontre et nous aussi! Il est si heureux de prier avec nous et on sent un grand recueillement, un abandon à Dieu.
Nous lui parlons aussi des Frères franciscains, de la Messe du dimanche ici tout près. Joie sur son visage.

« Je viendrai ! »

Merci Seigneur pour Kamel qui a ton visage ! Esprit Saint, conduis-le, Seigneur bénis-le ! À bientôt Kamel !

Notre cœur était dans la joie après ces trois rencontres.

Catherine